Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de Seine

La pompe Notre Dame

La pompe Notre Dame, une machine peu efficace, nécessita de nombreux entretiens pour alimenter les fontaines de Paris

 

Un nouvel approvisionnement d’eau sur le modèle de la pompe de la Samaritaine

Au cours du XVIIe siècle, Paris se développe après la fin des guerres de religion. La question de l’approvisionnement en eau est alors cruciale. Aussi, sur le modèle de la pompe de la Samaritaine, installée sur le Pont Neuf, on décide de prélever davantage d’eau de la Seine.

C’est d’ailleurs, le directeur de cette pompe, Daniel Jolly, qui proposa en 1669 l’édification d’une nouvelle pompe, sur un pont légèrement en amont, le pont Notre Dame.

Les travaux, estimés à hauteur de 20 000 livres de l’époque, furent autorisés en 1671. Ils visaient à permettre de prélever 30 à 40 pouces d’eau de la Seine

 

Aussitôt, un autre mécanicien, Jacques Demance, proposa une seconde pompe, organisée elle autour de 8 corps. Avec 40 000 livres, il proposait pouvoir élever 50 pouces d’eau. Ce projet fut aussi accepté.

 

Aussi en cette seconde moitié du XVIIIe siècle, le pont Notre Dame, se retrouva flanquée de deux machines qui, à elles deux, prélevaient 80 pouces d’eau.

 

 

Deux machines pour alimenter un nombre toujours plus élevé de fontaines

Avec les eaux ainsi prélevées, on alimenta plusieurs fontaines parisiennes :

  • Saint Michel,
  • Capucins, au niveau de la rue Saint Honoré, au niveau de la place Vendôme,
  • Amour, sur la butte Saint Roch,
  • Sainte Avoye
  • Richelieu,
  • Petits pères,
  • l’Echaudé,
  • la Charité,
  • Saint Severin,
  • Place du Palais Royal
  • Alexandre.

 

Ainsi, en raison du nombre de fontaines alimentées, l’eau provenant de la pompe Notre Dame se diluait fortement. On édifia une autre pompe en 1695 sous la première arche du pont de la Tournelle. Toutefois, il fallut la détruire en 1707, dans la mesure où elle fournissait que peu d’eau.

 

Des machines qui demandèrent des travaux d’entretien lourds très réguliers

En effet, les machines se détériorèrent rapidement. 

Il fallut en effet, réaliser des premières réparations dés 1678. L’opération fut renouvelée en 1700 par le mécanicien Servais Rennequin. Ce dernier reconstruisit alors une des deux machines, sans grand succès.

La première machine cessa définitivement de fonctionner en 1786. La seconde fut maintenue davantage : elle fut utilisée jusqu’en 1858 et détruite en 1861.

 

Sources bibliographiques :